A WRITTEN TRACE
Nédonchel, february 2022
The Institut’s artistic and cultural transmission programme combines critical, sensitive photographic review and practice, in projects open to a wide range of audiences. As part of a collaboration with the Department of Pas-de-Calais, the photographer Hugo Clarence Janody was invited to spend a week-long residency at the Centre d’Accueil et d’Examen des Situations de Nédonchel.
Photography, an everyday practice that serves to express our relationship to the world, is nearly non-existent at this shelter, which provides transitional accommodations for displaced persons who typically prefer to remain anonymous. The exhibit is a testament to the project’s inclusive approach, which made it possible to create these intimate portraits.
Postcards were first used to introduce participants to the notion of photography as a narrative medium, using a selection taken from the Fleury Delomez collection in the Pas-de-Calais Departmental Archives, depicting Thessaloniki – a city migrants often pass through – and the Nédonchel region.
An introduction to portrait photography was also offered using a Polaroid camera, which produces instant photographic prints, some of which participants chose to keep.
During his residency, Hugo Clarence Janody also took part in these individuals’ everyday lives. The slices of life documented in his images may seem simple and banal at first glance, but they nevertheless evoke the precariousness of their situations and the singular nature of their shared aspirations.
JE PASSE OU J'ECRIS
Nédonchel, février 2022
Dans le cadre d’une collaboration entre l'Institut pour la Photographie et le Département du Pas-de-Calais, j’ai été invité à résider pendant une semaine au Centre d’Accueil et d’Examen des Situations de Nédonchel. Village d’environ 200 habitants situé à une soixantaine de kilomètres de Calais.
Alors que la photographie est une pratique quotidienne pour exprimer notre rapport au monde, elle est quasi-inexistante dans ce lieu d’hébergement transitoire pour des personnes exilées qui cherchent plutôt à préserver leur anonymat. La démarche inclusive du projet a rendu possible la réalisation de ces portraits intimes et complices.
Une première expérience du portrait photographique était proposée avec le Polaroid puis la carte postale a permis une introduction à la photographie comme support de récit pour les participants, à travers une sélection issue de la collection Fleury Delomez du fonds d’Archives départementales du Pas-de-Calais représentant la Salonique et la guerre – une des étapes possibles du parcours migratoire et une des raisons probables de leur départ.
Au fil des jours, j’ai partagé le quotidien de ces personnes. Si ses images documentent des fragments de vie apparemment simples et banals, elles évoquent tant la fragilité de leur condition que la nature individuelle et partagée de leurs aspirations.